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8 Mars 2023 : Journée de lutte internationale pour les droits des femmes

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Qui sommes-nous ?

Ne m'offre pas des roses. 

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Aujourd’hui, 75 à 100 pourcents des femmes ont déjà été harcelées dans les transports en commun. Les maisons d’hébergement pour femmes victimes de violences conjugales sont débordées, et près de 20 pourcents des femmes en Belgique ont été victimes de viol. Ces violences quotidiennes et banalisées impactent leur santé au quotidien. Rappelons que les violences envers les femmes et les minorités de genre sont quasi exclusivement commises par des hommes. Alors ce 8 mars, comme tous les jours de l’année, je ne veux pas de roses. Je veux de la sécurité pour toutes et tous.

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Aujourd’hui, dans les milieux de soins, les femmes sont plus à risque de subir des violences comme c’est le cas des violences gynéco-obstétriques. Elles sont également plus à risque de ne pas recevoir un traitement antidouleur adéquat car le préjugé sexiste selon lequel les femmes sont douillettes est tenace. Ce 8 mars, comme tous les jours de l’année, je ne veux pas de roses, je veux des soins de qualité, bienveillants et respectueux de toute personne.

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Aujourd’hui, une personne menstruée achète pour environ 12 euros/mois de protection hygiénique, et ce, uniquement parce qu’elle est née avec un utérus. Les femmes sont également responsabilisées unilatéralement pour la contraception dans les couples hétérosexuels et stigmatisées si elles pratiquent un avortement, soin indispensable encore inaccessible pour de nombreuses femmes. Ce 8 mars, comme tous les jours de l’année, je ne veux pas de roses. Je veux des protections hygiéniques gratuites, une prise en charge égale de la contraception et un accès à l’avortement libre de jugement et gratuit.

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Aujourd’hui, 2/3 des tâches domestiques sont effectuées par les femmes et ce gratuitement. Cela impacte directement leur santé, les femmes vivants globalement plus de précarité. De plus, celles-ci ne peuvent que difficilement suivre une incapacité de travail prescrite car le travail domestique n’est pas reconnu dans notre société. Ce 8 mars, comme tous les jours de l’année, je ne veux pas de roses. Je veux une répartition égalitaire des tâches domestiques et une reconnaissance de ce travail actuellement invisibilisé.

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Aujourd’hui, les préjugés sexistes imbibent encore les discussions entre proches, ami.es ou collègues. Ces discours « sous le ton de l’humour » reproduisent des visions inégalitaires entre les hommes et les femmes et banalisent les violences matérielles et symboliques qu’elles subissent. Ce ne sont pas « que des mots », c’est toute une culture qui est signifiée et reproduite. Choisissons ensemble de la changer.

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Notre culture et son héritage (notamment) sexiste imprègne toutes les institutions et les soins de santé ne sont pas épargnés. Que ce soit dans la santé individuelle ou dans la prise en charge médicale, être une femme ou faire partie des minorités de genre impacte la santé. Ainsi, s’allier aux mouvements sociaux pour les droits des femmes est inhérent aux métiers de soins et c’est pourquoi la Maison de Santé Clémentine s’inscrit dans ces luttes.

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Aujourd’hui, comme tous les jours de l’année, je n’achète pas de roses. Je poursuis les luttes de mes ancêtres sans lesquelles je ne pourrais pas être là à vous écrire aujourd’hui.


                                                                                                      Le 8 mars 2023, une femme médecin

 

 

Sources

https://www.wallonie.be/fr/actualites/precarite-menstruelle-distribution-de-protections-hygieniques-grande-echelle#:~:text=La%20pr%C3%A9carit%C3%A9%20menstruelle%20reste%20aujourd,%C3%A0%20144%20%E2%82%AC%20par%20an.

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